Questions Réponse d'astronomie


REPONSES AUX QUESTIONS
Astronomie/Astrologie
Question d’astronomie:: L'UNIVERS SANS EQUA TIONS a passionné nos auditeurs, semblet-
il, autant que nos émissions sur "LA VIE DANS L'UNIVERS ?", car nous avons
reçu de nombreuses lettres nous posant des questions. Nous avons sélectionné les
suivantes :
Vous nous avez montré que l'Univers est hiérarchisé : atomes, étoiles et planètes,
galaxies, superamas de galaxies, etc... jusqu'à l'infini.
Vous admettez des explosions à chaque échelon de la hiérarchie :
- A l'échelon atomique, les réactions nucléaires
- Pour les étoiles, l'explosion des supernovae
- Pour les galaxies, enfin, vous parlez de l'explosion possible des quasars.
Alors pourquoi, à l'échelon de l'Univers, refusez-vous l'explosion duBigbang ?
Albert PILOT : J'ai souvent pensé qu'effectivement, il devait y avoir des explosions
à la hiérarchie supérieure aux quasars, c'est-à-dire, en ce qui nous concerne, supérieure
à la petite portion d'Univers que nous pouvons observer. Mais je dis bien des
explosions, et non un Big bang ! Car si le rassemblement des superamas forme une
entité supérieure, dans un Univers infini qui en compterait donc une infinité, il serait
admissible que de fortes concentrations de matière, rassemblées par la gravité, en
arrivent à l'explosion. Mais ceci ne serait pas la naissance d'un Univers en partant
de zéro, mais un incident explosif comme il s'en produit de nombreux aux échelons
inférieurs de la hiérarchie, et qui régénèrent la matière.
Cet événement ne serait donc pas unique, et il s'en produirait à l'infini, à des
distances inobservables pour nous, et en des temps très différents, car n'oublions
pas que le temps ralentit au fur et à mesure qu'on explore une hiérarchie plus vaste
du cosmos.
Quand je vous ai parlé des quatre principaux modèles d'Univers, je vous ai justement
parlé de la possibilité d'un Univers multiple : un nombre infini d'Univers
coexisteraient, séparés par un espace inobservable pour nous. Chaque Univers aurait
son propre Big bang, à des moments différents : certains seraient en expansion,
d'autres en récession. Ce modèle, infini dans l'espace et le temps, n'est pas logiquement
contestable.
Vous êtes opposé au Big bang, mais pas à une infinité de Big bang ?
Si l'on veut, mais avec une nuance, cependant. Ce modèle d'Univers que j'ai
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cité à titre de curiosité ne peut pas être admis par les scientifiques, car aucune information
ne peut être échangée entre ces différents Univers multiples, et nous ne devons
donc pas nous préoccuper d'un modèle qui, pour nous, est comme s'il n'existait pas.
Voilà justement où les philosophes peuvent parfois, dans leur conception, devancer
les scientifiques, qui doivent s'efforcer d'échafauder le moins possible d'hypothèses
à priori, pour éviter de voir la réalité à travers le prisme déformant des idées
préconçues.
Si l'Univers n'est pas en expansion, Jes galaxies devraient s'effondrer les unes
sur les autres ?
Un Univers sans expansion ne veut pas dire sans mouvements. Toute la matière
est aussi hiérarchisée dans ses mouvements : les électrons tournent autour des protons,
notre planète la Terre (en astrologique, elle est associée aux sensations des zodiaques) orbite autour du Soleil, le Soleil (étoile ou astre de notre Galaxie, sachant que la voie lactée contient entre 200 et 400 milliards d’étoiles ou astres) et les étoiles autour du noyau de la
Galaxie, la Galaxie est entraînée elle-même par la rotation du superamas de galaxies,
et notre conception de l'infini nous fait penser que cette hiérarchie continue ainsi
vers l'infiniment grand, avec toujours un mouvement orbital à chaque échelon.
L'entité que nous ne discernons pas encore, et dont notre Univers observable
n'est probablement qu'une partie, orbite sûrement elle-même autour de son centre
de gravité. Dans ce cas, nous n'avons pas besoin de l'expansion des galaxies pour
maintenir l'Univers et l'empêcher de s'effondrer. Au contraire, dans notre hypothèse,
le seul fait qu'il ne s'effondre pas est un indice indiquant qu'il subit un mouvement
orbital.
Est-ce qu 'une galaxie comme la nôtre dure longtemps ? et peut-on évaluer la
durée de vie de l'Univers, s'il y a expansion ?
Actuellement, nous n'avons pas beaucoup de précisions sur la durée de vie des
galaxies, mais d'après J.C.Pecker, elle pourrait être de l'ordre de centaines de milliards
d'années.
La matière de l'Univers est essentiellement constituée d'hydrogène. Mais progressivement,
cet hydrogène se transforme en hélium et en d'autres éléments plus
lourds. Or, cette transformation, dans un Univers calme et non explosif, est irréversible.
Et lorsqu'il n'y a plus d'hydrogène, il n'y a plus rien ; c'est la fin. Pourtant,
il n'est pas exclus que dans certains points de l'Univers, (notamment dans les quasars
dont les radio-sources étendues semblent être les manifestations d'une violente
explosion), il semble que l'hydrogène soit régénéré. Face à ces deux hypothèses, on
peut dire que l'espérance de vie de l'Univers n'est pas connue. Elle peut être très
grande, voire infinie, (cf J.C.Pecker).
On dit que rien ne se perd ; or, la matière et l'antimatière disparaissent en se
rencontrant !
Oui, mais il y a une puissante émission d'énergie, notamment des rayons Gamma
qu'on étudie actuellement. Or, l'énergie et la matière, c'est la même chose. Il y a
compensation, c'est une loi physique justement définie par la seule équation que nous
ayons citée : E = me2.
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Pouvez-vous nous expliquez pourquoi la gravité est la cause de la courbure de
l'espace ?
La relativité nous indique que la gravité des corps transforment la géométrie
de l'espace autour de ces corps. Bien que les rayons lumineux soient censés se déplacer
en ligne droite, quand ils entrent dans un champs de gravitation, leurs trajectoires
deviennent des droites dans un espace courbe. Cette courbure de l'espace peut
s'appliquer à l'ensemble de l'Univers. S'il est limité, on peut concevoir un rayon partant
en ligne droite dans cet Univers courbe avec la possibilité de se retrouver à son
point de départ. Comme je crois l'Univers infini, je ne peux pas admettre cette dernière
conséquence de la courbure de l'espace. Je crois plutôt qu'il y a de multiples
courbures de l'espace, de même que les multiples courbures des vagues de l'Océan
n'ont rien à voir avec sa courbure.
Comment peut-on expliquer la déviation du rayon lumineux d'une étoile dans
un champ de gravitation alors que le photon n 'a pas de masse mesurable, mais seulement
une grande énergie ?
Le photon est bien une particule dont on doit admettre qu'elle posséderait une
masse au repos, mais cette particule n'existe qu'à la vitesse de la lumière, et nous
avons vu, en parlant de la relativité, que cette vitesse amène les corps vers une dimension
zéro, vers un temps zéro, et vers une masse infinie.
La courbure de l'espace dont nous venons de parler prend alors toute sa signification
: le photon n'est pas "attiré" à cause de sa masse, mais passe dans un espace
à géométrie déformée par la courbure due à la masse d'un autre corps. Notons au
passage que le photon, en voyageant à la vitesse de la lumière, ne vieillit pas puisqu'il
est au temps zéro. Il doit donc être éternel, sauf quand il rencontre un obstacle.
On parle des changement de l'Univers en disant : la naissance, la vie ou la mort
des étoiles et des galaxies. Se peut-il que vous considériez certains astres comme
vivants ?
En ce qui concerne les étoiles, nous employons certains termes par analogie avec
la vie, sans plus. Par contre, nous pouvons avoir des doutes à l'échelle des galaxies.
Certains astronomes considèrent en effet les galaxies comme des cellules vivantes.
Les sept propriétés qui nous permettent de reconnaître la vie sont les suivantes :
l'individualisation, la nutrition, la respiration-fermentation, la reproduction, l'évolution,
le mouvement et la mort. Or, une galaxie est individualisée par son enveloppe
d'hydrogène ; elle n'est pas diluée dans l'espace et forme bien un tout homogène.
Elle se nourrit de l'hydrogène qu'elle puise autour d'elle, parfois même d'autres
galaxies proches. Elle transforme par des réactions nucléaires l'énergie de ses aliments.
Nous avons vu à notre dernière émission qu'elles peuvent, après leur transformation
en quasar, faire naître de nouvelles galaxies. Elles évoluent, puisqu'on
peut suivre des évolutions depuis les petites irrégulières jusqu'aux spirales, puis aux
galaxies actives, et enfin aux quasars. Et elles meurent en une explosion gigantesque
qui est probablement la fin du quasar lui-même. Seul manque au tableau le mouvement
volontaire et coordonné, puisque le seul mouvement qu'on connaisse aux
galaxies est dû à la gravitation. Vous voyez qu'il est difficile de nier une certaine
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vie aux galaxies, mais à une échelle difficile à admettre pour nos esprits. Nous n'irons
pas jusqu'à penser que ce sont les cellules d'un corps vivant immense.
N'y a-t-il vraiment que trois particules dans l'Univers ?
Toute la matière que nous observons n'est effectivement composée que de trois
particules, formant les atomes : le proton positif, l'électron négatif et le neutron.
Mais il existe quand même d'autres particules dans l'Univers, notamment celles des
rayonnements, de l'énergie. Les photons et les neutrinos, par exemple, font partie
de ces particules dont on ne peut même pas mesurer la masse, s'il en ont une.
(Depuis que j'ai écrit ces lignes, J.C. Pecker m'a fait remarquer : "On peut envisager
de mesurer la masse des neutrinos ; la différence de temps entre signal optique
et réception des neutrinos, après une explosion de supernova, fournit le principe d'une
mesure. Pour SN 1987 A, la récente supernova du Grand Nuage de Magellan, on
a trouvé que la masse du neutrino est inférieure à 10 électrons-volts." Si les résultats
de cette expérience son exacts, le neutrino aurait une masse moins de 50.000 fois
plus faible que celle de l'électron !).
Puisque tout tourne dans l'Univers, pensez-vous que les particules atomiques
comme les protons et les électrons tournent sur elles-mêmes ?
Nous ne pouvons pas voir tourner sur elles-mêmes des particules aussi petites
que les protons et les électrons. Il y a cependant leur spin, qui peut être une rotation.
Mais nous avons constaté un minuscule champ magnétique autour de ces particules,
ce qui se produit généralement pour les corps en rotation rapide. Même l'orbite de
l'électron n'est pas observable ! Il est si rapide qu'on devine plutôt un nuage autour
du proton qu'une particule en mouvement.
A-t-on vraiment trouvé de l'antimatière, et quelle est la différence avec la matière
ordinaire ?
La présence de l'antimatière est infime, car dès que celle-ci rencontre la matière,
il y a annihilation. Pour pouvoir l'observer, on a créé de l'antimatière en laboratoire,
avec un accélérateur de particules.
Il faut d'abord parler du spin des particules de l'atome : comme si elles tournaient
sur elles-mêmes, elles génèrent un minuscule champ magnétique. Dans l'antimatière,
non seulement le spin est inversé, mais le proton devient négatif et l'électron
devient positif sous le nom de "positron".
Bien qu'électriquement neutre, le neutron devient quand même un antineutron
par inversion de son spin. Ces trois antiparticules peuvent donc se combiner pour
former de l'antimatière, comme les particules ordinaires forment la matière. On a
déjà produit de l'antihélium 3, et on peut certainement, en s'en donnant la peine,
former des antinoyaux encore plus complexes. L'antimatière existe donc bien.
Mais existe-t-elle en masse dans l'Univers ? S'il y en a de l'autre côté de la zone
de vide dont je vous ai parlé, ces masses d'antimatière ne se trahissent pas à distance.
Leurs effets gravitationnels et la lumière qu'elles émettent sont absolument
identiques à ceux de la matière ordinaire. En effet, les photons émis portent en eux-
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mêmes leur contraire. Seule, la rencontre matière-antimatière pourrait être décelée
par l'émission violente de rayons Gamma, très énergétiques. Il semble que la zone
de vide détectée par Fliche et Souriau émette justement des rayons Gamma, et ce
problème est actuellement étudié. Enfin, nous avons décelé des impacts d'antiprotons
et de positrons (antiélectrons).
On parle du dépassement de la vitesse de la lumière. Est-ce possible ?
Les particules qui se déplaceraient à la vitesse supérieure à celle de la lumière
sont appelées les tachyons. Ce n'est qu'une hypothèse. Nous pouvons imaginer deux
sortes d'Univers. La première correspondant à notre Univers, est constituée de
tardyons, particules qui vont moins vite que la lumière et peuvent accélérer jusqu'à
s'en approcher, tandis que leur énergie augmente.
L'autre catégorie d'Univers est composée de tachyons, particules plus rapides
que la lumière, qui peuvent ralentir jusqu'à sa vitesse, tandis que leur énergie augmente.
Entre les deux se trouve le mur des luxons, où se trouvent les particules qui
vont exactement aussi vite que la lumière. Ce mur est mitoyen entre les deux Univers.
Si un tachyon possède assez d'énergie, et par conséquent, se déplace assez lentement,
il peut rester à la même place assez longtemps pour engendrer une explosion
de photons détectables. (Les tachyons laisseraient une traînée de photons même dans
le vide). Les physiciens guettent une telle explosion, mais il y a peu de chances d'avoir
un instrument à l'endroit exact où l'une de ces explosions (probablement très rare)
pourrait se produire, pendant un milliardième de seconde ou moins.
Pour certains physiciens, "tout ce qui n'est pas interdit est obligatoire". Autrement
dit, tout phénomène qui ne viole aucune loi de conservation doit tôt ou tard
se produire ; si les tachyons ne violent pas la relativité restreinte, ils doivent exister.
Toutefois, les adeptes de cette théorie attendent toujours la moindre preuve expérimentale
que ces tachyons non interdits existent bien. Pour nous, c'est comme s'ils
n'existaient pas. (cf Isaac Azimov).
Quelle est la principale différence entre la relativité restreinte et la relativité
générale ?
Avec la théorie de la relativité restreinte, Einstein avait découvert des lois unissant
les mesures de temps et d'espace effectuées par deux observateurs en mouvement
uniforme l'un par rapport à l'autre (tel que la personne qui prend le train et
celle qui est restée sur le quai). Un mouvement uniforme est un mouvement qui s'effectue
à vitesse constante et dans une direction bien déterminée. A contrario, un mouvement
non-uniforme est un mouvement dont la vitesse varie (le train accélère ou
ralentit), ou dont la direction n'est pas fixe (le train prend un virage). Einstein s'aperçut
que pour étudier de tels mouvements, il fallait dépasser les postulats de la relativité
restreinte.
Imaginons qu'à la place du train qui a servi à illustrer la théorie de la relativité
restreinte, nous nous trouvions à bord d'un vaisseau spatial qui s'éloigne de la Terre.
Les fusées sont mises à feu, le vaisseau commence à se déplacer, lentement tout
d'abord, puis de plus en plus vite. La vitesse augmente ; nous avons donc affaire
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à un mouvement non-uniforme. Pour nous qui nous trouvons à l'intérieur du vaisseau,
cette accélération nous apparaît sous la forme d'une force qui nous plaque au
plancher et nous éprouvons cette force tant que dure l'accélération communiquée
à la fusée par les moteurs.
Ce qui est remarquable, c'est que cette force, que nous savons liée à l'accélération
du vaisseau, ne peut pas être distinguée de la force gravitationnelle car si nous
laissons tomber des pierres de différentes masses à l'intérieur du vaisseau en accélération,
elles tombent sur le plancher, exactement de la même façon que si nous les
lâchions sur Terre. En effet, à l'instant où nous lâchons ces pierres, elles cessent d'être
accélérées par le vaisseau ; aussi sommes-nous en droit de dire que c'est le plancher
du vaisseau spatial qui se précipite à leur rencontre.
Il est donc impossible de distinguer l'effet de gravitation de celui d'un mouvement
non-uniforme, tel que celui du vaisseau en train d'accélérer.
C'est la première grande idée de la relativité générale. Notons que la gravitation
que nous éprouvons à l'intérieur du vaisseau est bien réelle : si nous ne savions pas
que nous nous trouvons en mouvement dans l'espace, nous serions incapables de
dire que l'effet de "gravitation" que nous éprouvons est dû à l'accélération du vaisseau
tout entier. Le fait que nous ne puissions pas physiquement distinguer la gravitation
d'un mouvement non-uniforme (accéléré par exemple) constitue ce que l'on
appelle le principe d'équivalence. Il y a équivalence entre un mouvement non-uniforme
et la gravitation.
Se souvenant du moment créateur où il vit le puzzle se former sous ses yeux,
Einstein l'appela "la pensée la plus heureuse de sa vie".
La théorie de la relativité générale établit les lois qui unissent les mesures de
temps et d'espace effectuées par deux observateurs animés d'un mouvement nonuniforme
l'un par rapport à l'autre (un observateur se trouvant dans un vaisseau
spatial, par exemple, et l'autre en apesanteur dans un espace dépourvu de gravité).
Ces lois de la relativité furent, avec la mécanique quantique, la révolution scientifique
la plus importante pour l'humanité, (cf Heins Pagels).
Vous avez cité, exceptionnellement, l'équation d'Einstein : E = me2. Pourquoi
cette équation est-elle si célèbre ?
C'est cette équation qui a indiqué pour la première fois que la masse est une
forme de l'énergie. Einstein a été plus loin, en montrant que l'équation s'applique
à toute masse, et pas seulement à l'augmentation de masse due au mouvement.
Bien des gens s'imaginent qu'ils ne pourront jamais comprendre la relativité,
alors que la plus grande partie des mathématiques nécessaires est du niveau du lycée.
Et pourtant, le monde (univers) y a trouvé une vision de l'Univers encore plus large que celle
de Newton, et aussi un certain nombre d'applications concrètes, comme le réacteur
nucléaire, qui pourra sauver de nombreux peuples de la famine, mais aussi la bombe
atomique, qui pourrait les faire disparaître.
Que sont les rayons cosmiques ?
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Ce sont des particules cosmiques ayant une énergie incroyablement élevée. Leur
pouvoir de pénétration est tel qu'un mètre de plomb en laisse encore passer une partie.
La plupart sont des protons, mais on y trouve des noyaux d'éléments plus lourds.
D'une façon générale, plus le noyau est lourd, plus il est rare dans les particules cosmiques.
Des noyaux aussi complexes que celui du fer furent détecté, et on a même
détecté, en 1968, des noyaux d'uranium, mais qui ne représentent qu'une particule
sur dix millions. On trouve aussi quelques électrons de très haute énergie.
En piégeant ces rayons cosmiques, on a constaté qu'ils laissaient des traces dues
à des électrons, mais quelquefois courbées dans le mauvais sens ! Même masse, mais
charge opposée. C'était la première fois qu'on trouvait F anti-électron prévu par le
physicien Dirac.
Les rayons cosmiques sont très dangereux, mais l'atmosphère nous en protège,
ainsi que des rayons gamma et des ultra-violets, sauf quand nous arrivons à faire
une brèche dans la couche d'ozone, comme maintenant au-dessus de l'Antarctique.
Après les rayons cosmiques, voici les météorites qui nous viennent de l'espace.
Quelle est l'importance des météorites qui tombent sur notre planète la Terre (en astrologique, elle est associée aux sensations des zodiaques) ?
On ne le sait qu'approximativement, car beaucoup de météorites nous échappent,
notamment quand elles tombent dans les océans, et de jour. De plus, la plupart
sont brûlées par le frottement de l'atmosphère.
Il doit en arriver au sol environ 500 kg par jour (dont les 3/4 vont au fond des
mers). Cependant, un corps de 100 tonnes entre chaque jour dans l'atmosphère Terrestre
; un corps de 1.000 tonnes une fois par mois ; un bloc de 15.000 tonnes une
fois par an ; un bloc de 100.000 tonnes une fois tous les dix ans et un bloc d'un million
de tonnes une ou deux fois par siècle. En général, les blocs sont réduits en poudre
dans la haute atmosphère et seule se dépose sur Terre (en astrologique, elle est associée aux sensations des zodiaques) une centaine de grammes
de fine poussière par km2.
Cependant, arrivent au sol, en moyenne tous les 30 ans, une météorite de
50 tonnes (2m25 à 3m de diamètre) ; tous les 150 ans, une de plus de 220 tonnes (3m60
à 4m80 de diamètre) ; et tous les 100.000 ans, une météorite de plus de 50.000 tonnes.
Il faudrait une météorite de plusieurs milliers de milliards de tonnes pour déplacer
l'axe de rotation de la Terre. Nous avons un risque sur des centaines de millions
d'en rencontrer une. Les plus grandes chutes au sol connues remontent à 1803 à
l'Aigle, en Normandie : 2.000 à 3.000 météorites sont tombées sur une superficie
de 50 km2 seulement. Les vitesses à l'impact peuvent varier de 11 à 72 km/seconde,
soit de 40.000 à 200.000 km/heure.
Comment se fait-il que les petits corps nombreux en orbite voisine, (comme les
astéroïdes Troyens, ou comme dans les anneaux de Saturne), n'entrent pas en collision
du fait qu'ils subissent une attraction mutuelle ?
Mais si, il y a justement des collisions multiples, et dès 1911, Henri Poincaré
soulignait l'importance et la complexité des collisions mutuelles inélastiques des particules
et des petits corps voyageant sur une orbite voisine. Ces phénomènes de colli-
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sions devaient avoir joué un rôle fondamental au début de l'histoire du Système
Solaire. Il fallut cependant attendre 1970 et 1980 pour que des études théoriques quantitatives
du rôle de ces collisions soit entreprises. Ce sont elles qui mettent en place
les anneaux, en bousculant les corps pour les obliger à se ranger selon certaines lois.
Quelle est l'influence du ciel sur nos vies ? L 'astrologie est-elle vraiment une
science ?
Non, l'astrologie n'est pas une science ; c'est l'exploitation sans vergogne de
la crédulité. On argue souvent du fait que les anciens astronomes étaient aussi astrologues,
et devaient lire dans les astres. Oui, effectivement, mais souvent sous peine
de mort ou de rejet. Mais les vrais astronomes se servaient de l'astrologie pour pouvoir
étudier en paix les étoiles, sans risquer de mourir de faim ! Car à l'époque, qui
se serait soucié d'étudier le ciel pour lui-même ? Cela transparaît d'ailleurs dans les
écrits des plus grands.
Le plus éminent des astronomes de l'âge d'or de la science arabe, au Xcmc siècle,
Al Biruni, écrivait ceci : "Maintenant que nous avons traité de la science des
nombres, de la constitution des cieux, de la nature du calendrier et de l'usage de
l'astrolabe, nous en venons à l'astrologie, car tel était l'objet de celui qui nous a
demandé cet ouvrage : et c'est une science aux yeux de la plupart des gens. Mais
notre opinion propre nous range dans la minorité".
Et cette autre citation, de Charles Nodier : "Etant donné la façon sybilline dont
les prédictions sont rédigées, il est invraisemblable qu'elles ne se réalisent pas plus
souvent".
De Voltaire : "Un astrologue ne saurait avoir le privilège de se tromper toujours
!". Evidemment, car ce serait merveilleux, il suffirait de croire le contraire pour
être dans le vrai.
Pourtant, le grand astronome Kepler a bien vécu de l'astrologie ; et il en a dit
parfois du bien !
Et pour cause ! Car à l'époque, on payait volontiers les astrologues, pas les astronomes.
Mais le vrai fond de sa pensée, Kepler l'a livré dans le De Stella Nova, une
de ses oeuvres majeures d'astronomie. Je cite :
"Un esprit habitué à la déduction mathématique, losqu'il affronte les fondements
erronés de l'astrologie, résiste très, très longtemps, comme une mule obstinée,
jusqu'à ce que les jurons et les coups l'obligent à mettre le pied dans cette
flaque..." "Si l'on n'avait pas eu le crédule espoir de lire l'avenir dans le ciel, auriezvous
jamais été assez sage pour étudier l'astronomie pour elle-même ?".
J'ai repris ces citations de Jean Claude Pecker, qui se bat depuis toujours contre
ces superstitions d'un autre âge, qui se sont modernisées au point de devenir une
exploitation financière.
D'un autre auditeur : Vous ne pouvez quand même pas nier l'influence du ciel
sur notre planète la Terre (en astrologique, elle est associée aux sensations des zodiaques) !
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Le ciel, c'est vague ! Deux grands astres ont de l'influence, par leur masse ou
par leur proximité, et nous en avons parlé, c'est le Soleil (étoile ou astre de notre Galaxie, sachant que la voie lactée contient entre 200 et 400 milliards d’étoiles ou astres) et la Lune. Nous constatons
en effet les marées, les climats, etc... 11 faut également ajouter les comètes qui, de
temps en temps, viennent bousculer la vie Terrestre et laissent en surface des corps
lourds qui, autrement, ne se trouveraient que dans le centre de la Terre. Ajoutons
aussi les météorites qui nous bombardent en permanence, les rayons cosmiques, les
rayons gamma, les neutrinos, etc... toutes choses d'ailleurs plus importantes pour
la vie sur Terre (en astrologique, elle est associée aux sensations des zodiaques) que Jupiter ou Saturne, mais qui semblent échapper complètement
à la vision particulièrement déformée des astrologues. A côté de cela, on vous parle
de l'influence d'Uranus ou de Neptune, voire même de Pluton, qui ne provoqueraient
même pas une marée d'un centième de millimètre sur les océans de la Terre.
// semble cependant que les naissances, sous certains signes du Zodiaque, indiquent
parfois un genre de caractère ?
C'est loin d'être évident et la seule influence qu'on pourrait admettre est le fait
de naître ou d'être conçu en hiver ou en été, par temps chaud ou froid. Et de toute
façon, cela ne permet aucunement à certains astrologues cupides de prédire l'avenir.
Alors là, c'est un fatras de conjectures sans fondement ! Au lieu d'étaler complaisamment
de telles inepties, les média devraient réserver leurs efforts à la compréhension
des faits avérés et cohérents.
A utre genre de prévisions : Comment se fait-il que des philosophes aient prévu
des faits concernant l'Univers bien avant les scientifiques ?
Parce qu'ils ne raisonnent que par intuition. Mais évidemment, ils commettent
aussi beaucoup plus d'erreurs. Seulement voilà, on ne retient que les prévisions réussies.
Quant aux grands philosophes, comme Démocrite ou Emmanuel Kant, qui ont
fait des prévisions vraiment extraordinaires, il faut préciser qu'ils s'intéressaient également
aux sciences.
Une dernière question, importante : Le nucléaire n 'est pas une solution définitive
puisque les sources d'uranium vont s'épuiser tout comme celles des énergies
fossiles !
Effectivement, mais quand nous disons "nucléaire", nous ne pensons pas seulement
à la "fission", qui, à notre avis, est une solution transitoire, mais plutôt à
la "fusion nucléaire contrôlée" qui s'imposera forcément un jour ou l'autre, quand
nous aurons maîtrisé les technologies nécessaires.
La fusion, après tous, est ce qui fait marcher le monde (univers) : les réactions de fusion
à l'intérieur du Soleil (étoile ou astre de notre Galaxie, sachant que la voie lactée contient entre 200 et 400 milliards d’étoiles ou astres) sont à l'origine de toutes les formes d'énergie et de la vie ellemême.
Si nous pouvons reproduire et contrôler de telles réactions sur Terre, tous
nos problèmes d'énergie seront résolus. Notre réserve de combustible serait aussi
grande que l'océan, puisque le combustible serait l'hydrogène.
L'énergie de la fusion serait immensément plus commode que celle de la fission.
A poids égal, un réacteur à fusion fournirait 5 à 6 fois plus d'énergie qu'un
réacteur à fission ! Un kilogramme d'hydrogène pourrait produire par la fusion
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70 millions de kilowatts-heure d'énergie. En outre, la fusion dépendrait d'isotopes
de l'hydrogène que l'on peut facilement tirer de l'océan en grande quantité, tandis
que la fission nécessite l'extraction d'uranium et de thorium du sous-sol, une tâche
comparativement beaucoup plus difficile. En outre, la fusion ne produit que des neutrons
et de l'Hydrogène 3, qui sont beaucoup moins dangereux à contrôler que les
produits de fission.
Finalement, c'est peut-être le plus important, une réaction de fusion, en cas d'un
quelconque incident de fonctionnement, s'arrêterait tout simplement, tandis qu'une
réaction de fission peut échapper aux contrôles (l'excursion nucléaire), produire une
fonte de son uranium, et répandre des produits radioactifs.
Si on arrivait à la fusion nucléaire contrôlée, elle pourrait, étant donné la disponibilité
en combustible et la richesse de l'énergie qu'elle produirait, constituer une
source d'énergie utile qui durerait des milliards d'années (cf Isaac Azimov).
Dans l'esprit de beaucoup, l'industrie nucléaire porte le poids de son péché originel,
la bombe atomique. Mais le voudrions-nous que la science ne peut jamais
"oublier" un progrès, fut-il néfaste. Et puisque nous devons composer avec, autant
s'en servir pour le bien de l'humanité.

L’astronomie  [astronomia], est la science de l’observation des astres qui permet de connaître et comprendre notre univers, les astres, les planètes. Alors que l'astrologie repose sur l'interprétation des phénomènes célestes, en vue d'obtenir des interprétations et prédictions des évènements. Elle est souvent liée à  la voyance, de l'horoscope, du tarot…Ce Blog est donc dédié à l’astronomie beaucoup plus que l’astrologie.